SBA Coiron, 8 mai 2011

Nous allons faire une liste de plus de 50 espèces de  ces prés maigres à Bromus erectus. L'année avancée ne nous à permis de voir que quelques fleurs de Pulsatilla rubra car ses tiges sont en majorité en fruit. Il y a quelques orchidées, également caractéristiques des prés non amendés, surtout Orchis mascula, mais nous avons aussi vu un pied de Neotinea ustulata, l'orchis brulé.

Après le repas, en faisant une boucle de quelques centaines de mètres, nous prospectons le versant nord du plateau, l'ubac de la vallée de Bayonne, vers la ferme de "la geneste" à 676m d'altitude. La forèt est une chènaie mèlée de pins sylvestres et avec beaucoup de buis au niveau arbustif.   Les chènes présentent des caractères intermédiaires entre ceux de Q. pubescens et de Q. sessiliflora. La limite altitudinale des étages méditerranéens  et montagnards se fait sentir sur ce point. Il y  a également quelques éléments montagnards de hètraie parmi les composantes herbacées: Actea spicata, Adoxa moschatellina, Sanicula europea, Lilium martagon... En fin de parcours, une plantation de sapins de Douglas est ouverte par une piste qui permet le développement de framboisiers...

A signaler pour les amateurs, une orchidée repèrable plus à ses capsules sèches de l'an passé qu'à sa tige de l'année encore en boutons peu développés sur ce site le 8 mai: Neotia nidus avis. Plus loin quelques pieds de Vaccinium myrtillus indiquent un sol acide  (PH mesuré 4,5 à 5,5) lié à la mauvaise décomposition de l'humus. Par contre, dans un talus résultant de l'altération du basalte, le pH est presque neutre à 6,5 / 7.

Une bonne observation de l'après midi a été herpétologique: celle d'une jeune couleuvre d'Esculape Elaphe longissima. Longue seulement d'une cinquantaine de cm, elle n'avait plus les taches du corps des juvéniles de cette espèce,  mais encore des restes des taches jaunes irrégulières de chaque coté de la tète. C'est une espèce de milieux forestiers, dans la moitié sud de l'Europe.