| Nous étions invités en Drome par Jean-Claude
Daumas et Chantal Hugovieux. Le RDV était à 10h sur le
parking au SE de Saint Restitut. Nous nous sommes déplaçés d'abord au sud d'un km pour les premières prospections sur un sous sol constitué de mollasse du Miocène (Burdigalien) en discordance sur les calcaires cénomaniens qui affleurent en fond de vallon. Ces molasses sont des "grès calcareux, plus ou moins grossiers et friables, pouvant passer à de véritables sables, jaune verdâtre (glauconie), à stratification entrecroisée, à débris fréquents de bryozoaires et de lamellibranches ..." |
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La flore n'est pas acidophile et d'ailleurs, une mesure de PH nous a surpris avec une valeur de 8. Le sol renferme pas mal de calcaire actif avec le sable! (le calcaire actif est la fraction du calcaire total susceptible de se dissoudre facilement. C'est en fait la fraction fine calcaire). L'astragale de Montpellier est en fleurs entourée d'autres espèces plutot calcicoles. |
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comme des orchidées dont Himantoglossum robertianum (=H. longibracteatum ) qui est en pleine floraison en ce début avril pour l'atitude de 200m. Alors que de petites annuelles comme Clypeola jonthlaspi sont déja en fruits! |
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| Entre des pins d'Alep et maritimes et des chènes
verts, la flore de ces sables comporte d'abord dans les tonsures,
des lichens comme Cladonia endiviaefolia et des bryophytes comme Pleurochaete squarrosa. Au niveau des phanérogames, le recouvrement herbacé est très faible et la flore se caractérise surtout par des petites espèces annuelles de très petites tailles (quelques cm!) Voici par exemple une petite rubiacée: Valentia muralis Nous avons noté aussi: Linaria simplex, Lithospermum officinale, Cerastium semidecandrum, ... |
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Le groupe en fin d'après midi est resté
studieux malgré un repas qui a permis de gouter les produits
de cèpages d'origines géographiques variées: Sirah de la vallée du Rhone, Pinot noir d'Ardèche, et mème Tannat d'Irouleguy dans le pays basque! |
| En fond de vallée, nous avons testé la clef
du livre de la SFO, appelé "OFBL2", sur un Ophrys de la section
aranifera. Ce serait un Ophrys occidentalis Scapaticci et Demange 2005. Les caractères distinctifs sont: -champ basal concolore - labelle de plus de 10mm - pétales étroits (<3,5mm) - sépales verts Mais la divergence dans la clef avec O. araneola et O.virescens est délicate: les labelles peuvent varier de 9 à 11mm ... O.araneola, décrit plus anciennement, est plus facile à reconnaitre dans le nord de la France avec sa floraison précoce (mars avril) et sa marge jaune plus développée autour du labelle. Au abords de la vallée du Rhone subméditerranéenne, la floraison s'étale dans des populations de la section aranifera à petites fleurs de mars à mai... |
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Le
fond du vallon est un peu plus humide. Le fragon= petit houx = Ruscus y est abondant, simultanément en fleurs et en fruits |
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Plusieurs carpophores d' Hexagonia nitida ont été récoltés sur du bois mort de chène vert dans ce fond de vallée avec du noisetier, peupliers blancs et noirs... |
| J'y ai récolté ma première morille dromoise! |  |